[La vallée des rubis – Joseph Kessel – 1955]
Je reviens à mes premières amours. Kessel, longtemps chéri comme un grand-père (troisième homme de ma vie, disais-je alors), lu abondamment il y a quelques années et tristement délaissé depuis, par manque de temps pour mon panthéon personnel… L’immense Kessel, sa plume de sel et de fer, ses voyages innombrables et périlleux livrés en feuilletons dans les journaux d’époque, ce regard si clairvoyant, si prompt à dresser de justes portraits, à nous faire aimer les hommes, leur bravoure, leur folie ! Dans cette folle passion, j’ai tout de même de la chance : le bonhomme fut prolifique, assez pour me faire rêver encore quelques dizaines d’années, à raison d’une évasion par ci, par là, à la lueur de mon admiration béate. Pour ce retour aux délices kesseliens, j’ai choisi la Birmanie et son ventre couleur de sang…
Lire la suite →