[La pitié dangereuse – Stefan Zweig – 1939]
Comme beaucoup, j’ai découvert Zweig à travers ses nombreuses nouvelles, merveilles d’intensité explorant tout un éventail de sentiments : la honte, la perdition, l’amour surtout. Pour s’attaquer à l’obscure Pitié, l’écrivain quitte le format court – et corsé – et dissèque l’âme du miséricordieux-malgré-lui dans un épais roman où il ne se passe pas grand-chose… et où, pourtant, l’on se s’ennuie pas une seconde. Car une fois encore, le talent éclate derrière une plume fluide, qui plonge le lecteur dans un magma de pensées abruptes et de plus en plus incertaines, crachées à la première personne et dominées par la sournoise Pitié.
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