Bouquin #127 : Personne ne gagne, de Jack Black

[Personne ne gagne – Jack Black – mai 2017 (réédition)]

En voilà un dont j’ai guetté la sortie avec avidité. Penses-tu : on me promet de l’aventure, du rail, des coffres à percer, et tout cela sous le bel enrobage de la collection des grands animaux chez Monsieur Toussaint Louverture ; je signe ! Et comme prévu, c’est aussi beau que bon : j’ai passé un excellent moment de cavale aux côtés du voyou Jack Black, à errer de bouges en prison, dans une ambiance de qui-vive éreintante mais tellement palpable, tellement humaine – bref, ce bouquin est sans surprise un petit bijou qui mérite amplement sa seconde vie.

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Bouquin #91 : Watership down, de Richard Adams

[Watership down – Richard Adams – 1972 et 2016 pour la traduction chez Monsieur Toussaint Louverture]

Echec total. Mais où s’en est donc allée mon âme d’enfant ? Suis-je devenue une vieille aigrie avant l’heure, pour ne pas avoir apprécié les pérégrinations lapines de Watership down, grand succès mondial, best-seller « vendu à 50 millions d’exemplaires », promesse d’une aventure trépidante aux grandes oreilles et aux rebondissements multiples ? Mince alors. Moi qui attendais impatiemment la parution de ce chef d’œuvre unanimement loué et revisité chez les géniales éditions Monsieur Toussaint Louverture – et justement parce que la maison m’avait accoutumée à des publications d’une qualité rare et mille fois digne de défendre – j’accuse un choc bien sonnant et complètement inattendu : je me suis ennuyée à ne plus savoir que faire de ce gros pavé qui traînait entre mes mains, sinon le reposer après trois-cents pages de galère et de gros soupirs. Lire la suite

Bouquin #65 : La maison dans laquelle, de Mariam Petrosyan

[La maison dans laquelle – Mariam Petrosyan – 2009]

Peut-être, un jour, arriverai-je à digérer l’épreuve, peut-être trouverai-je les mots pour parer au vide imposé par la fin, peut-être encore tisserai-je les liens nécessaires pour résoudre les indénombrables énigmes posées par La maison dans laquelle, ce roman-délire, ce roman-monde, cet exorcisme littéraire où tout s’entremêle : l’amitié et la violence, le tangible et le rêve, le freak-show des corps et des esprits… En attendant, je me libère des murs de la fiction, lentement, convalescente, encore toute essoufflée de ce voyage très dense et pas toujours limpide dans l’univers de tordus créé par Mariam Petrosyan.
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Bouquin #37 : Et quelquefois j’ai comme une grande idée, de Ken Kesey

[Et quelquefois j’ai comme une grande idée – Ken Kesey – 1964]

Je sors d’un chagrin littéraire. D’une épopée dans les vicissitudes du genre humain, engluée dans le quotidien boueux de la petite ville de Wakonda, Oregon. D’une aventure au creux de la fraternité, de la honte, de la pitié, de la fierté. Et je suis triste, forcément. Triste de quitter les bucherons du clan Stamper sur les rives de la torpilleuse Wakonda Auga, de siroter ma dernière bibine avec les braves brutes du Snag, d’échapper à la nature toute puissante qui mâche les hommes et porte les âmes à bout. Voilà une nouvelle année de lecture commencée en toute beauté, avec cette épaisse bombe littéraire signée Ken Kesey, et amenée au lecteur francophone par les géniales éditions Monsieur Toussaint Louverture.
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