[Les enfants de cœur – Heather O’Neill – 2017]
Sélectionné pour le Prix du Meilleur Roman des éditions Points
Deuxième lecture pour le Prix du Meilleur Roman des éditions Points… et c’est, hélas, un bel échec.
Deuxième lecture pour le Prix du Meilleur Roman des éditions Points… et c’est, hélas, un bel échec.
Je te parlais ici de l’importance d’élire LE bouquin à emmener en vacances, LE camarade valeureusement tiré de son sommeil de bibliothèque pour subir la torture d’un voyage en tête à tête avec une paire de tongs pas fraîches dans une valise trop petite, dont il ne sortira que pour passer entre toutes les mains – eh, fais donc voir ce que tu lis en ce moment ! – après avoir été essoré (froissé, corné, adoré) de gare en gare, sous de multiples néons. Bon, en vrai, mon sac comptait onze bouquins pour quinze jours de vacances (et pas assez de tee-shirts propres), mais un seul m’a suivie lors de mon mini-périple de cent-douze-mille heures (= un week-end) en train à travers la France des copains, et ce truc-là s’inscrit sans nul doute parmi mes trois meilleures lectures de 2018 so far, tellement c’est de la bombe, tellement c’est intense et brillant et impossible à lâcher.
Ça y est, La peuplade est venu à bout de l’Atlantique. Voici que ses textes débarquent en France, enrobés d’une charte graphique efficace et très séduisante (je ne t’en parle jamais assez ici, de la beauté visuelle des livres, mais nul doute que le ton d’une couverture pèse souvent dans mes attirances). Parmi les trois premiers tirs proposés cet hiver, un visage, un nom : Niko. Niko. Simplicité de l’éponyme. Et dans le résumé : l’exil, l’odyssée, les origines. Cela fleure bon le grand roman…
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Wagamese, je n’en avais jamais ouï un mot avant d’atterrir à Calligrammes et de voir le bonhomme en bonne place sur les tables – podium consacré par mon collègue (et même un peu mentor) féru de tout ce qui remue outre-Atlantique, et qui m’a fourré Jeu blanc entre les mains sitôt le cheval entré en piste.
Je lui dois une belle chandelle pour cette découverte.
Août – soleil en joie, sommeil en berne, et pas de congé pour les braves : autant te dire que tout ce que je demande à la littérature en ce moment, c’est juste de bonnes trames, avec du rythme, des personnages racés et pléthore de rebondissements histoire de ne pas piquer du nez passée la dixième page. J’ai choisi Atwood au pifomètre, avec l’envie de me laisser couler dans le premier scénario venu – je me devais aussi, je pense, de découvrir cette plume en retour de vogue (promis, un jour, je lirai La servante écarlate au delà des quelques bribes et bonnes images déjà chopées ça et là. Promis.) J’ai jubilé tout du long et j’en suis sortie totalement revigorée, avec la poire fendue jusqu’aux oreilles : exactement ce dont j’avais besoin !
Le titre, ce simple prénom lancé comme une affirmation, et la troublante silhouette androgyne se découpant sur la couverture m’avaient attiré l’œil. Le résumé – la naissance d’un enfant hermaphrodite dans un bourg rural du Canada, en 1968, et son évolution, déterminèrent mon choix de lecture. J’attendais beaucoup de ce premier roman de Kathleen Winter. Mais sa lecture fut une déception.