Le mois, les mots #2

Ça y est, je suis définitivement lancée, et je m’approprie à mon tour la tendance du sacro-saint bilan de fin de mois : qu’il est agréable de jeter un regard sur toutes les lignes avalées, les pages dévorées, les livres accumulés dans un coin de sa mémoire durant les dernières semaines ! D’autant plus que le mois de mars m’a paru particulièrement long, bien que moins effréné en termes de lectures : six bouquins, tous excellents, ont accompagné mon passage vers le printemps.

53 Titus n'aimait pas BéréniceC’est plongée dans la vie de Racine, contée par Nathalie Azoulai, que j’ai croqué la première bouchée de ce mois de Mars, et malgré le prétexte utilisé par l’auteur pour s’atteler à l’exercice biographique (Titus plaque Bérénice dans un café, la jeune femme lit Racine et s’imagine l’existence du dramaturge), j’ai été très enthousiasmée par Titus n’aimait pas Bérénice, mon avant-dernière lecture dans le cadre du prix de Roman des étudiants.

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54 Un amour impossible angot avis critiqueJe me suis ensuite confrontée – toujours pour le #RDE – à une auteur très polémique (il n’y a qu’à aller voir dans les commentaires de l’article…) : Christine Angot et son Amour Impossible. L’écrivain y conte, avec pudeur, le lien friable qui l’unit à sa mère, amoureuse folle d’un homme lui-même fou – et incestueux. Contre toute attente, j’ai apprécié cette découverte du style d’Angot, franc et pas larmoyant pour un sou.

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55 Bruce Chatwin In PatagoniaAprès un mois passé le nez fourré dans des nouveautés – prix #RDE oblige… – j’ai de nouveau plongé dans les tréfonds de ma PAL, pour en exhumer les écrits de Bruce Chatwin sur la Patagonie, et les âmes peuplant ce bout de terre isolé. Très touffu, très intéressant aussi, ce copieux repas de mots m’a occupée une bonne semaine : autant prendre son temps face à l’amas un chouïa indigeste que nous sert le voyageur à travers plus de 90 chapitres et tout autant de destins extraordinaires à découvrir.

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56 La joueuse de goPuis est venu LE coup de cœur, la révélation, le cri d’amour fou : La joueuse de go, de Shan Sa, m’a soufflée par son extraordinaire beauté, ses phrases ciselées, sa prescience du tragique qui éclate en une seule, et somptueuse dernière phrase, qui me hante depuis : « Pour contempler ma bien aimée, je fais l’effort de garder les yeux ouverts »

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57 La pitié dangereuse Stefan ZweigJe me suis ensuite coulée dans l’écriture – toujours délicieuse, toujours juste – de Stefan Zweig avec la lecture de son unique roman : La pitié dangereuse. Une fois encore, l’écrivain nous renvoie, avec finesse, face au miroir de nos propres émotions et laisse le lecteur pantois, sur le carreau, avec beaucoup de matière à cogiter…

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58 La religieuseJ’ai fini le mois dans une succession de trois couvents, sous une avalanche de misères, avec Diderot et sa Religieuse. Les classiques ont beau me faire toujours un peu peur, je tente quelquefois une excursion dans le monde des belles lettres : celle-ci fut une réussite, un coup de foudre absolu, la cerise sur le gâteau d’un mois riche en belles découvertes et en doux repas de plumes et de papier.

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Je commence avril avec une lecture qui s’annonce, dès les premières pages, absolument jubilatoire : Le bouddha de banlieue, d’Hanif Kureishi. Immersion dans les suburbs londoniennes des 70’s… ça promet !

Je continuerai mes babils en avril… avec un rythme sûrement plus calme : méchants partiels à l’horizon !

Joyeux printemps, belles lectures !

Lola

(Psst… j’ai fêté mon premier an de toile le 11 mars !)

14 réflexions sur “Le mois, les mots #2

  1. C’est cool que tu aies réussi à accrocher à Titus n’aimait pas Bérénice malgré le « mensonge » de départ !
    Oh les éditions Penguin Classics ❤ ❤ ❤
    Joli bilan en tout cas, personnellement mon mémoire m'empêche d'avoir un tel rythme de lecture ! Mais je compte bien me rattraper dès que la soutenance sera passée 🙂

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